dimanche 11 juillet 2010

As high as a flag on a 4th of July

[aussi haut/joyeux qu'un drapeau lors du 4 Juillet]

Il est temps de conter mon 4 Juillet boulderien. Qui ici était, pour l'occasion, appelé Ralphie's 4th of July Blast (littéralement l'explosion du 4 Juillet de Ralphie mais que l'on pourrait plutôt traduire par Le 4 Juillet bat son plein avec Ralphie). Et bien ils ne croyaient pas si bien dire les organisateurs, parce qu'on a vraiment eu droit à Ralphie's 4th of July Thunderblast... Mais d'abord regardez plutôt ce à quoi on s'attendait : un independence day de folie !

Bon, maintenant que vous avez vu à quels points ça pouvait être cool -- attendez, il devait quand même y avoir des clowns et un bison devait arpenter le terrain au galop ! -- il est temps de revenir sur Terre, grâce à Murphy, là encore... Sans plus attendre voici donc, comme il vous plaira, cette fête d'une nuit d'été, où nous partîmes trois mille; mais où par un prompt orage nous nous vîmes cinq cents en arrivant au stade à la nage (et ça rime en plus...). Beaucoup de bruit pour rien ? Ne vous inquiétez point, car tout est bien qui finit bien.*

American Shakespeare is american.
(c'est le festival de Shakespeare à Boulder en Juillet, aussi je me sens un peu théatreux...)

4 Juillet 7:30 p.m.. Au passage, c'est une vraie habitude à prendre que de ne jamais écrire des heures au delà de 12. Voir sur ma pendule écrit 9:42 actuellement, ça me fait très bizarre, je n'interprète pas tout de suite. Heureusement, mon PC lui est bien franchouillard et me réconcilie régulièrement avec le temps qui passe. Ce qui n'est pas le cas de mon radio-réveil, bien américain. Après m'être demandé 3 fois pourquoi mon réveil n'avait pas sonné le matin et pourquoi la radio s'allumait d'elle même vers 19h, je me suis décidé à prendre plus au sérieux son indicateur a.m. p.m.. Anyway...

4 Juillet 7:30 p.m. donc. Je sors pour prendre mon vélo. J'hésite un instant à prendre mon manteau en cuir bien épais. Mais les nuages font un peu la gueule, et bien que les prévisions météo -- à ce moment ! -- soient bonnes, je me dis : mieux vaut s'embarrasser que mourir de froid. Nous verrons par la suite que ce jugement était hautement judicieux. Je vélote donc jusqu'au stade que vous avez pu voir sur la vidéo. On s'entasse à l'entrée, l'arrivée de la "limousine" du héros de la soirée (Ralphie the buffalo) provoque presque une émeute. Nous rentrons finalement dans le stade. La foule est en délire.

 La limousine de la star du soir, Ralphie le bison.

Et, précisément au moment où nous passons les grilles du stade, je dis bien précisément, c'est à dire à la dizaine de secondes près, la pluie commence à tomber. Je connais bien la pluie de Boulder. Si si. Y'a un côté toulousain dans le genre "binaire" : soit il pleut pas, soit on te vide une baignoire sur la tête (ou "des chats et des chiens" comme ils disent). Mais l'autre problème de la pluie à Boulder, c'est son côté "durable", à l'instar du développement de la ville d'ailleurs. Les courageux pénètrent dans le stade pour s'installer pendant 1 petite minute avant de se rendre à la raison et de revenir se tasser à l'abri. La foule est nettement moins en délire, et c'est là où beaucoup d'américains commencèrent à regretter d'être venu (comme partout) en short. D'ailleurs, je me demande si les pantalons existent dans cette société ! J'en ai vu dans les magasins, mais je me demande si c'est pas des leurres...

"Eh bien... nous sommes... en direct... à Boulder... où il pleut... de la... choucroute..."

Mais la pluie finit par se calmer. Après une bonne heure d'attente en fait, on a même l'impression qu'elle ne tombe plus. Sortir quelques secondes à l'air libre fait alors se rendre compte qu'il pleut toujours, mais ça ressemble plus à du crachin qu'à autre chose. Avec quelques éclairs dans le ciel, et des roulements de tonnerre lointains. On - les courageux mais pas les suicidaires du début - se dit qu'on va pouvoir s'installer, mais on se fait promptement rembarrer par des policiers. L'un d'eux nous explique : "I know CPR but I don't know nothing about saving lightning-barbecued people" [en corrigeant la faute de double-négation : Je peux réanimer quelqu'un mais je ne sais rien faire pour les gens transformés en barbecue par la foudre]. En gros, le stade a des bancs entièrement en métal, a des structures en métal un peu partout, et est placé en haut d'une colline. Ils ont donc peut-être pas tort de nous laisser au chaud plutôt que de nous exposer à une électrocution générale. Nous attendons... encore... heureusement le panneau d'affichage fait de l'humour et nous pousse à chanter "Rain rain, go away, come again another day", et même si ce n'est plus vraiment la pluie qui gène, ça donne au moins quelque chose à faire...

La panneau d'affichage diffuse parfois des messages cocasses.

"Beuarh... it's okay now !" On peut finalement entrer dans le stade. Mais beaucoup ont déserté, à cause de la pluie, et la foule est bien maigre dans Folsom Field. D'où ma citation "cidesque" de ce début de post. D'ailleurs, sachez que prendre n'importe quel mot américain et lui rajouter "esque" à la fin, fait très classe. Normal ça fait français... Revenons à nos bisons. Le spectacle sera malheureusement écourté. On chante deux chansons, puis vient l'hymne national américain (ici pour les paroles). A la guitare (?!). Malheureusement pas celle de Jimmy (...). Au passage, vous pourrez voir à quoi ressemble le stade d'une Université américaine. C'est pas juste trois gradins et deux chaises en plastique... Voir la vidéo.

Après ce moment patriotique, le feu d'artifice commença. Promettant plus de 4000 fusées, ça devait envoyer du pâté, comme on dit dans le jargon supaérien, et ça l'a envoyé. Je ne peux malheureusement pas partager avec vous ce moment d'émotion, qui dura une bonne demi-heure, mais c'était assez awesome. Voilà une photo, quand même, pour le geste... C'est censé être le drapeau américain. Disons que ça aide d'avoir de l'imagination, un peu comme pour les constellations quoi... Ou alors c'est juste la roquette bleue qu'a un peu trop dévié sur la droite, qui sait ?

 The Star-Spangled Banner ou encore The Stars & Stripes, version feu d'artifice.

Et le final a été très américain. J'entends par là que ça c'est mis à péter dans tous les coins comme pas possible. Généralement un final de feu d'artifice offre un beau final. Mais là, il y avait tellement d'explosions par seconde, qu'à la place d'une multitude d'explosions l'on pouvait entendre une note très grave, très puissante et continue (grâce à l'enveloppe résultante du signal de toutes ces explosions). Ce fait prouvant par là même, qu'il y avait donc plus de 30 explosions par secondes (car 30 Hz est le seuil de mon audition dans les graves). A ceux qui ne sont pas d'accord je réponds ainsi :

[trad : "Ce chat pousse une pastèque hors d'un lac. Votre argument est invalide"]
[Explication : mème internet célèbre, parti du fait que certaines discussions internet se limitaient à des affrontements de "Ton argument est invalide" suivis d'explications qui ne tenaient pas la route, empreintes de mauvaise foi. Ainsi, chaque image relativement débile peut-être sur-titrée de cette manière : Description - "Your argument is invalid". Les plus célèbres sont le Watermelon Cat, le Sea Horse et le Nicholas Cage Bird Hair (please google them !). Les opposer à un "adversaire" peut servir à lui montrer qu'il est de mauvaise foi ou simplement à détendre l'atmosphère.]

Et voilà, ce fut le 4 Juillet à Boulder. La plupart des gens, trempés, renoncèrent à festoyer et rentrèrent chez eux, un peu tristes mais les yeux pleins du joli feu d'artifice qu'on avait eu. J'ai un très très très grand regret, nevertheless. C'est de ne pas avoir pu voir Ralphie courir comme une petite folle sur la pelouse de Folsom... Mais je sais que je la verrai bientôt... Car c'est une fille, et la 5ème de sa lignée. Si son histoire vous intéresse, documentaire en anglais sur la mascotte de CU. Donc je la verrai en tout cas bientôt, à la rentrée, qui aura lieu dans 1 mois et quelques jours maintenant. Rentrée qui fera vivre un peu Boulder, car pour l'instant, y'a un petit côté Le Fléau à la ville (que ne comprends-je Stephen King d'avoir choisi cette ville ^^).

4 commentaires:

  1. le documentaire sur Ralphie I, II, III , etc... est vraiment excellent, on s'y croirait.
    J'espère que les Ralphie runnners donnent des autographes, ils sont à fond danas le truc, quoi

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  2. Oui j'ai adoré le documentaire ! Et je viens de voir avec bonheur que le vuvuzela button est disponible sur ma vidéo de l'hymne américain. La petite touche indispensable à tout vidéo de stade quoi...

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  3. jsais pas si les américains auraient apprécié un coup de vuvuzuela pdt l'hymne...
    g adoré le sea horse! nicholas cage bird hair c immonde jsais pas d'où ils ont pu sortir un truc pareil!

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  4. M'a l'air pleine de caractère cette jeune Ralphie Five... Dommage qu'elle n'ait pas pu montrer tout son "fire" (comme dit le Ralphie runner...) ce soir là.

    Le stade semblait effectivement bien vide pour une fête du 4 juillet. Encore que, vue la taille, il y avait pas mal de monde quand même... Bah ! Seuls les braves ont tenu bon face à la pluie bouldérienne.

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