mardi 29 juin 2010

LUMIEEEEEERE !!!!

Revenons en un peu à la satyre... pardon satire, oulà ! Ou quand allumer la lumière aux Etats-Unis c'est genre bah simplement trop euh... difficile, quoi, t'vois ? Saaaa race... hum hum... trop d'interviews d'Anelka... hum...

Les "actionneurs domestiques" américains, c'est à dire interrupteurs, poignées de portes, pommeaux de douche (épisode à sortir en salle demain), etc. sont différents. Différents de ce qu'on connait, de qu'on a l'habitude d'utiliser. Etrangement, cette société qui est quand même très gadgetophile et invente des produits pour n'importe quoi (un découpe-pomme pour faire des morceaux hexagonaux par exemple, ouais cool !), possède des actionneurs domestiques basiques qui sont encore, et je pense très objectivement, en retard de ce qu'on pourrait en attendre normalement. Allez, promis, j'exagère à peine.



Depuis une cinquantaine d'année, en France, l'électricité est considérée comme d'une relative banalité - en zone civilisé s'entend. Nous avons donc compris depuis un certain qu'il était possible de sophistiquer légèrement l'agencement des fils électriques, voire de coupler un actionneur mécanique à une résistance variable, pour donner à nos interrupteurs une façade agréable et même nous permettre de régler la luminosité à notre convenance. Et puis, au pire, on a ce bête carré à pousser d'un coté ou de l'autre, qui peut s'actionner du doigt, de la main (de Henry), du coude, de la tête, de la main, du pied pour ceux qui veulent redorer notre honneur bafoué en l'an de grâce 2010, ou encore de la fesse et d'autres parties anatomiques que je n'oserais imaginer.

Ceci est un interrupteur domestique français de 1970

Ici, mieux vaut avoir au moins une main à disposition, parce qu'actionner un interrupteur peut s'avérer un travail de titan. Bien sûr ils ont l'interrupteur classique mural. Mais le leur est massif. L'actionner nécessite une force du doigt certaine, que l'on a pas forcément à toutes les heures du jour et de la nuit. Surtout quand on appuie dans le mauvais sens. De plus la partie mobile, sorte de piton parfois poncé et poli dans une vague tentative de la faire ressembler à autre chose qu'une épieu miniature, ressort déjà tellement du mur, qu'il y'a surement déjà eu des cas de trépanation accidentelle les impliquant.

 
Ceci est un interrupteur domestique américain de 2010
(notez bien toute l'électronique sophistiquée et bien cachée dans le boitier quand même...)

Il y aussi le bouton poussoir. Ce truc est un petit titou, taille d'un grain de riz, en métal qu'il faut enfoncer sur tout sa longueur pour allumer ou éteindre. Ça a l'air stupide comme ça, mais c'est une souffrance de tous les jours. Où l'on se demande s'il va falloir encore appuyer sur ce machin super dur à enfoncer, et que l'usage a élagué sur ses bords, pour en faire un ovale pointu, au point qu'il en faille sacrifier un pouce à chaque pression.

Mais là nous sommes encore en terrain connu... spartiate mais apprivoisé. Non, il y a enfin le bouton à tourner ! Le bouton à tourner est - et c'est son premier problème - petit. Et oui, en définitive, la vérité nous frappe sévèrement : size matters ! Mais genre vraiment petit, truc de lutin quoi. Genre la vis que t'arrives jamais à visser parce que t'arrives juste pas à la tenir entre deux doigts. Et ce truc, nécessairement, est une fois sur deux grippé, une autre fois sur deux t'as loupé l'encoche*. Dernière chose, si tu tournes dans le mauvais sens (donc fatalement une bonne chance sur deux quand tu découvres l'appareil, beaucoup plus dirait la loi Murphy mais ne rentrons pas dans le débat), la vis saute et va se perdre (cette fois conformément à la loi suscitée) sous le canapé et pile au milieu.

Maintenant comprenez que le plus marrant c'est que sur un seul luminaire lambda de salon, il y a plusieurs boutons de ce type ! Un pour allumer toutes les ampoules. Presque en fait, une loi américaine doit surement interdire d'avoir plus de 3 boutons par lampe, et ce afin de réduire le taux de dépressions nerveuses dans la population. Chaque interrupteur permet donc d'actionner un certain nombre d'ampoules sur le luminaire. Bah oui, pas cons les amerloques !!! Ça leur sert de VARIATEUR de luminosité !!! A niveaux discrets, et dix fois plus compliqué à mettre en place mais passons. Ces boutons sont disposés donc à tous les endroits possibles et imaginables, si possible le plus près de l'ampoule ou alors suffisamment inaccessibles pour que l'on se crame les doigts une fois sur deux à vouloir éteindre quand on est fatigué, mais surtout rendant très difficile la mémorisation des sens de rotation des boutons !

Bien sûr, dernier gag : il est très difficile de différencier, à première vue ou sans réfléchir, le bouton poussoir et le bouton à tourner. Ce qui entraine des frustrations très intenses à tourner dans le vide l'un pendant quelques secondes et à se démolir le pouce à vouloir à tout prix appuyer sur l'autre...

Un coup classique, la trépanation sur recul imprudent : 20 000 morts/an aux US... ((c) ClipartOf)




Et puis je ne vous ai pas encore parlé de l'ouverture des fenêtres... Allez, pour un autre jour ! :)



* je décline toute responsabilité sur des équivoques éventuelles dans ce paragraphe... =D

2 commentaires:

  1. C'est marrant, j'ai trouvé exactement le même type d'interrupteurs en France ce WE. C'était dans un château centenaire avec une installation électrique qui devait dater de WWII ^^

    Mais de toute façon, aux US, l'électricité coûte tellement peu cher que les ricains ne doivent même pas penser à éteindre la lumière plus d'une fois par an. Pourquoi alors inventer des interrupteurs sophistiqués si on ne s'en sert jamais ?

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  2. Aaahhhh, j'attends avec impatience de lire l'article sur ces superbes fenetres ultra chiante a mourir et qui, si elles ne trepannent pas, decapitent a tour de bras (ou de poignee). Sans compter l'ecran pour insecte, ou comment ouvrir et ne pas avoir d'air qui rentre parce que t'as oublie ce foutu grillage qui ne sert plus a grand chose contre les insecte etant donne ses trous et l'etat du montant de la fenetre.

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