Avant d'arriver dans ce beau pays, j'avais un niveau d'anglais plutôt bon. Il est bien entendu mis à rude épreuve quand je suis dans deux situations précises:
1. La personne avec qui je parlais n'a pas remarqué mon accent et se met à parler comme si elle avait un américain devant elle.
2. La personne avec qui je parle discute avec moi de taxations et de US legislation.
1. Malheureusement très fréquent, car il est dur de voir d'où je viens après un simple hi. Faudrait quand même être mauvais pour mal le prononcer. Mon interlocuteur peut alors avoir le malheur de balancer des phrases peu compréhensibles quand on ne s'y attend pas. Un exemple...
Je suis à la caisse d'un Safeway (Franprix) et là le caissier me balance "Paper Plastic ?". Là c'est à la fois le problème de la langue mais de la civilisation qui fait se demander ce qu'on nous as demandé. La première fois qu'on me l'a fait, à chaud ma première pensée fut si on me demandait si j'avais du papier ou du plastique dans mon chariot. Pensée que j'ai aussitôt classée comme très probablement erronée, mais qui m'a néanmoins fait hésiter avec, probablement encore, un air benêt pendant quelques secondes. Ce avant que mon sens aigu de l'observation ne relève le fait que le caissier qui charge les sacs (oui c'est très rarement le client qui remplit ses sacs plastiques mais souvent un autre gars ou le caissier lui même) était prêt à dégainer un sac en carton (paper) ou un sac en plastique au premier mot que je balancerai. Commence alors dans ma tête un calcul savant : le carton est biodégradable mais fabriqué avec du bois, le plastique ne l'est pas mais fabriqué avec des restes de pétrole. Je suis à Boulder CO, patrie de l'américain écolo. Que faire ? Je répond le pire peut-être : "Whatever..."
Parce que si vous avez bien suivi, je renonce ici à mon droit d'individu consommateur de choisir rigoureusement tout. C'est maintenant au caissier de prendre la responsabilité de mon choix. Et bien sûr, si le sac ne me convient finalement pas, il aura mal servi le customer et pourrait se faire donc sepuku.
J'exagère... quoique ! Après m'avoir lancé un regard étonné, entre la surprise de quelqu'un qui n'a jamais entendu cette réponse après une telle question, et le choc de me voir renoncer à mes droits de customer, j'ai enfin récupéré... un sac en plastique et un sac en carton.
2. US taxe regulation office. Les taxes c'est toujours compliqué. Aux Etats-Unis, c'est pareil qu'ailleurs je pense. Mais quand on ne connait pas le pays et qu'on est pas totalement bilingue dans la langue, on croit parfois lire du japonais (VG à ceux qui lisent couramment le japonais ^^). Encore une fois, exemple :
1. La personne avec qui je parlais n'a pas remarqué mon accent et se met à parler comme si elle avait un américain devant elle.
2. La personne avec qui je parle discute avec moi de taxations et de US legislation.
1. Malheureusement très fréquent, car il est dur de voir d'où je viens après un simple hi. Faudrait quand même être mauvais pour mal le prononcer. Mon interlocuteur peut alors avoir le malheur de balancer des phrases peu compréhensibles quand on ne s'y attend pas. Un exemple...
Je suis à la caisse d'un Safeway (Franprix) et là le caissier me balance "Paper Plastic ?". Là c'est à la fois le problème de la langue mais de la civilisation qui fait se demander ce qu'on nous as demandé. La première fois qu'on me l'a fait, à chaud ma première pensée fut si on me demandait si j'avais du papier ou du plastique dans mon chariot. Pensée que j'ai aussitôt classée comme très probablement erronée, mais qui m'a néanmoins fait hésiter avec, probablement encore, un air benêt pendant quelques secondes. Ce avant que mon sens aigu de l'observation ne relève le fait que le caissier qui charge les sacs (oui c'est très rarement le client qui remplit ses sacs plastiques mais souvent un autre gars ou le caissier lui même) était prêt à dégainer un sac en carton (paper) ou un sac en plastique au premier mot que je balancerai. Commence alors dans ma tête un calcul savant : le carton est biodégradable mais fabriqué avec du bois, le plastique ne l'est pas mais fabriqué avec des restes de pétrole. Je suis à Boulder CO, patrie de l'américain écolo. Que faire ? Je répond le pire peut-être : "Whatever..."
Parce que si vous avez bien suivi, je renonce ici à mon droit d'individu consommateur de choisir rigoureusement tout. C'est maintenant au caissier de prendre la responsabilité de mon choix. Et bien sûr, si le sac ne me convient finalement pas, il aura mal servi le customer et pourrait se faire donc sepuku.
J'exagère... quoique ! Après m'avoir lancé un regard étonné, entre la surprise de quelqu'un qui n'a jamais entendu cette réponse après une telle question, et le choc de me voir renoncer à mes droits de customer, j'ai enfin récupéré... un sac en plastique et un sac en carton.
2. US taxe regulation office. Les taxes c'est toujours compliqué. Aux Etats-Unis, c'est pareil qu'ailleurs je pense. Mais quand on ne connait pas le pays et qu'on est pas totalement bilingue dans la langue, on croit parfois lire du japonais (VG à ceux qui lisent couramment le japonais ^^). Encore une fois, exemple :
Do you want to itemize or claim adjustments to income and want to reduce your withholding ?
Personnellement je suis fan de celle-là même si elle ne s'applique pas à mon statut :
The beneficial owner is related to the person obligated to pay the income within the meaning of section 267(b) or 707(b), and will file Form 8833 if the amount subject to withholding received during a calendar year exceeds, in the aggregate, $500,000.
A froid, on comprend. Quand on te lit la question, et qu'on te demande une réaction, le seul son qui vient c'est "Huuhhhhh ? One more time please ?"
Mais surtout ce qui tue, c'est que je ne suis pas paid, ni compensated, ni on stippend, je suis "reimbursed on a flat basis". La nana du taxation office a même dû à cette occasion sortir son gros bouquin de taxe pour comprendre ce qui allait se passer. Alors qu'elle citait les autres articles de tête (!) quand je lui demandais. Et elle en faisait une traduction.
Au final, niveau taxation, je vais me faire un peu avoir, parce que j'ai un statut hybride un peu pourri qui fait que je vais me taper 14% de taxe... qui me seront remboursées en grande partie à mon retour en France.
Tout ça pour dire que je crois bien que je suis en train de me frotter au niveau C3 anglais. Et c'est pas facile tous les jours, surtout quand ma routine "traducteur" est désactivé dans mon cerveau. Je rappelle, à titre indicatif, que le niveau européen C3, peu connu, est défini en Français comme la capacité à comprendre et pouvoir retranscrire par écrit une chronique de Marc Kravetz (je rappelle aussi à ce sujet que "beuhmmrmr ambeuhtremeum" n'est toujours pas dans le dictionnaire français écrit ni oral, malgré ses usages intensifs par M. Kravetz).
Pour ceux qui ne voient pas pourquoi je me permet de taquiner ce cher Marc Kravetz :
RépondreSupprimerhttp://www.touslespodcasts.com/annuaire/radio-tv/radio-nationales/918-episode563900.html
(excellent aux alentours de 2:30 xD)
Meurbeum brrrrmmrmr ambeuh
RépondreSupprimertremeum anamrbeuh
Obamah rinternra sionnnnnmbeum
cet excellent Marc Kravetz !
J'ai rien compris des questions ? je crains de ne jamais pouvoir mettre les pieds dans ce pays.
RépondreSupprimerEst ce que tu as réussi à mettre en place un réseau de contrebande de pâté?
rhéééééééééllitiem?
RépondreSupprimerMais non, t'es juste pas encore C3... comme tout le monde en fait ! Même en français, je suis incapable de comprendre certaines phrases d'un contrat d'assurance.
RépondreSupprimerPour ce qui est du paté, je dois essayer de recontacter le B.O.d.P. (Barack Obama du pâté), à IHOP. Pour l'instant je finalise mon "french cooking", avant de lui faire une proposition.
Tiens, ça m'a fait un peu la même en Angleterre avec la banque, mais à force, on y arrive...
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